Cette information est une BOMBE qui devrait faire la Une de tous les journaux.
Selon un rapport de l’agence de sécurité sanitaire (Anses) publié jeudi, 34% de l’eau du robinet distribuée en France est NON CONFORME, polluée par les métabolites du chlorothalonil, un pesticide interdit depuis 2019.
Tout le bassin parisien est concerné, ainsi que l’Ouest de la France. Les filières de traitement conventionnelles ne parviennent pas à se débarrasser de cette molécule.
Ce métabolite, c’est le R471811 :
- Il découle de l’utilisation du pesticide interdit en 2019, le chlorothalonil, utilisé depuis 1970.
- Ce pesticide est une substance active utilisée comme fongicide, appliqué sur un grand nombre de cultures comme le blé, l’orge ou le seigle.
Voici ce que dit Sylvie Tibert, chargée de la gestion des risques sanitaires au Sedif (Syndicat des eaux de l’Île-de-France), citée par Le Monde : « Les eaux de surface, qui forment 97% de nos ressources, la Seine, la Marne et l’Oise sont toutes contaminées. Sur nos trois usines de production, celle de Méry-sur-Oise dispose de deux filières de traitement, l’une conventionnelle, l’autre membranaire. Seule cette dernière permet de faire revenir l’eau que nous distribuons sous la limite de qualité réglementaire. »
Dans près d’un tiers de l’eau du robinet distribuée en France, le R471811 a été détecté à un taux de concentration supérieur à 0,1 microgramme par litre, ce qui rend l’eau non conforme.
La molécule-mère de ce métabolite est considérée comme cancérogène probable et associée à l’apparition de tumeurs des reins chez les animaux de laboratoire.
A ce jour, aucun effet sur la santé humaine n’est avéré pour les niveaux de concentration relevés par l’Anses dans l’eau potable, mais les données restent lacunaires et nous manquons de recul.
Mickaël Derangeon, vice-président d’Atlantic’Eau, le service public d’eau potable en Loire-Atlantique, cité par Le Monde : « Nous recherchons cette molécule depuis janvier et nous en retrouvons presque partout. Sur nos 550 000 abonnés, 490 000 reçoivent une eau qui n’est pas conforme. »
Consommer de l’eau en bouteille ne serait pas la solution, car certaines eaux embouteillées seraient également concernées par cette contamination selon l’Anses.
L’agrochimie contamine nos sols et notre eau. Il y a urgence à réduire massivement l’utilisation de pesticides, en nous tournant notamment vers l’agriculture biologique, plus respectueuse du vivant. Pour que ces produits soient financièrement accessibles à tous, l’État doit mieux soutenir ces filières, et arrêter son soutien à l’agro-industrie.